vendredi 7 décembre 2018

Prononciation de "sus à l'ennemi"

 Bonjour,
 Je travaille dans l'audio et un problème épineux se présente à moi :
 Comment prononce-t-on "sus à l'ennemi" ?
 Autant dire que "suss à l'ennemi" semble le plus logique même s'il écorche les oreilles et évoque surtout le mot "suce".
 Un comédien prononça "su à l'ennemi" qui évoqua de vieux souvenirs et me parut correct ce que me confirma ici le TLF
Donc "su à l'ennemi"
MAIS
 Le Littré semble dire ici que le s se lie avec une voyelle par le son "z"
Donc "su-z-à l'ennemi" ?!
Ce qui n'est pas non plus des plus heureux.
Perso je préfère "su à l'ennemi"
 Quelle prononciation choisir ?
(de manière si possible argumentée)
 En vous remerciant.
 Cordialement,
Corto

 Il est exact que cette question a suscité beaucoup de débats. Les évolutions,les modes et les préciosités, diffèrent de l'usage actuel. La locution "en sus (de)" me semble se prononcer comme "su". Pour l'expression "sus à l'ennemi", on peut concevoir une hésitation bien que l'Office québécois indique clairement de prononcer le s ("suce").
 N'étant qu'un observateur, un collectionneur de mots, je vous suggère de poser la question à l'Académie française.
 Cordialement.
Gilles Colin

Voici les liens que j'utilise :
Littré : https://www.littre.org/definition/sus
CNRTL : http://www.cnrtl.fr/definition/sus
Office québécois de la langue française : http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?id=4388
Académie française : http://www.academie-francaise.fr/la-langue-francaise-dire-ne-pas-dire/dire-ne-pas-dire

jeudi 21 juin 2018

Barbarismes

 Je vous conseille ce site qui est plein de remarques intéressantes sur la langue des médias : Abécédaire raisonné du néo-crétinisme.
 C'est par le site À la Fortune du mot que j'ai connu le Dictho il y a quelques années.
 Merci pour votre message et félicitations pour votre blog : Les médias me rendent malade.
 J'ai indiqué l'abécédaire des nouveaux barbarismes dans Les lexiques du Dicthographe.
 Bien cordialement.
 Gilles Colin

samedi 6 janvier 2018

C'est ça le projet Voltaire ?

 Extraits commentés d'un article de la Gazette des communes, une revue et un site de référence :
Concours de la fonction publique : les 10 fautes d’orthographe les plus fréquentes que vous ne devez pas faire
 Ce titre est un flagrant pléonasme ou une application tautologique telle que prônée par les publicitaires..
D’après le Baromètre Voltaire©, en 2010 les français maîtrisaient 51 % des règles de l’orthographe.
 On écrit : les Français.
Des presse(s) purée(s) ? Selon la nature des mots (verbe, nom commun, adjectifs, etc.), le pluriel sera apparent ou non. Si les noms et les adjectifs s’accordent souvent, les verbes, adverbes et prépositions sont invariables.
 On a ici une application de la cacographie : il s'agit de créer des graphies erronées pour compliquer l'approche de la langue, technique rentable mais inefficace. On n'écrira jamais "presses purées" ou "presses purée". On ne peut pas plus se dispenser du trait d'union pour presse-purée et casse-tête.
Casse tête des écoliers pour une règle peu logique. Selon la place du complément d’objet direct – qu’il ne faut pas confondre avec un autre complément (de lieu, de personnes, etc.), la présence d’un infinitif ou d’un pronom relatif, le participe passé s’accorde ou non. Une règle à pratiquer souvent pour l’intégrer correctement.
 Je ne connais pas le complément de personnes.
 C'est la présentation habituelle de cette règle qui n'est pas logique. On la comprend beaucoup plus facilement ici : Accord de l'adjectif ou du participe passé
Un accent sur le « a » ? Si « a » est la conjugaison du verbe avoir, pas d’accent : « Il a mal ». Mais si c’est une préposition : « Je suis à la mer », l’accent est obligatoire. Remplacez « a » par l’imparfait du verbe avoir. Si la phrase conserve son sens, pas d’accent (« il avait mal »).
 Le problème est que dans l'article, les A ne sont pas accentués : A vous de jouer ! pour À vous de jouer ! par exemple.
J’irai au cinéma, est une action future certaine. J’irais bien au cinéma mais…, est une action probable soumise à une condition.
 Depuis quand le futur est-il une certitude ?
Enfin une règle simple : quand « SI » est avant un verbe au présent, le verbe de la proposition suivante est au futur. Quand le verbe après « SI » est à l’imparfait, le verbe suivant est au conditionnel.
La proposition commençant par si n'est pas obligatoirement en début de phrase.
« On n’y va pas » signifie la négation de l’action d’aller. Cette négation est matérialisée par le « n » devant le « y ». Les mots « pas » ou « rien » confirme la négation. Ne pas confondre avec « on y va ». Si la liaison phonétique « ny » s’entend dans les deux cas, le sens n’est pas le même.
 Les mots « pas » ou « rien » confirment la négation (et non pas "confirme").
« CE », pronom démonstratif, permet de montrer, de désigner, comme son pluriel « CES » alors que « SE », pronom possessif, attribue une chose ou une action, comme son pluriel « SES ». Un piège : « Le cours s’est terminé très tard », une action (terminer) attribuée au cours donc « S ». Mais « Le cours, c’est terminé ! » indique que l’on ne va plus en cours, définitivement. La virgule fait toute la différence.
 "Se" serait maintenant un pronom possessif !
Le son « euil » possède deux écritures. Le plus souvent « euil » comme pour « écureuil » mais s’il est précédé des lettres « c » ou « g », ce sera « ueil » comme pour cercueil ».
 On peut écrire ce son d'autres façons : Mots et sons, études grapho-phonétiques
 En conclusion, utilisez plutôt le Dicthographe, gratuit et bien plus efficace.