samedi 28 octobre 2017

Ras le bol du crowdfunding...

Non, ce n'est pas une énième tribune consacrée aux anglicismes et autres barbarismes pouvant facilement être désignés de façon claire, cela n'intéresse que peu de monde.

Le crowdfunding, le financement participatif, est devenu la seule manière reconnue par l'olympe webéien de collaborer à un projet.

Dans les années 1990, beaucoup ont utilisé l'internet pour partager leur vie quotidienne, leurs recherches, leurs passions, leurs questions, le fond primant sur la forme. Les couleurs criardes et la présentation décousue avaient peu d'importance.

Dans les années 2000, des snipers se sont défoulés en traquant ceux qui cherchaient à s'exprimer, d'abord sur la forme, l'orthographe et la syntaxe, puis sur la qualité des photographies et illustrations. Il est ensuite devenu très difficile d'exprimer une opinion déviant de la "norme".

Les fournisseurs d'accès ont supprimé massivement les sites personnels généralement sous le prétexte de maitrise des contenus, les privant ainsi du référencement patiemment obtenu.

Les réseaux sociaux brassent du vent, les contributions étant aussitôt éclipsées. Les forums qui ont longtemps servi de défouloir ne permettent pas de hiérarchiser les apports et les réactions.

L'usine à gaz de Wikipédia s'est affirmée comme le seul moyen de collaborer efficacement, malheureusement en se pliant aux diktats de l'informatique et en donnant à certains (qui se vantent d'avoir supprimé des milliers de contributions) un rôle d'impitoyables censeurs.

Les sites institutionnels continuent à œuvrer pour la langue française mais en ne se préoccupant pas davantage de la coordination et de l'accessibilité de leurs travaux, chacun devant désigner ce qu'il cherche.

Les dictionnaires de référence n'ont pas modifié leur approche de la langue, s'imposant en détenteurs du savoir, en limitant le nombre de mots et de définitions aux acheteurs potentiels et selon leur corpus de référence.

D'ailleurs qui s'en soucie ? Chacun courbe l'échine devant son gourou et laisse les algorithmes décider de sa conduite. Une photo de chat est vue des millions de fois alors que rares sont ceux qui utilisent un outil atypique tel que le Dicthographe. Encore plus rares sont ceux qui décident de se réapproprier la langue française ou qui cherchent à ne pas subir les "conseils" des moteurs de recherche.

Qu'importe, je continue...

PS : Ni Cent Papiers ni Agora Vox n'ont accepté de publier cet article.

jeudi 4 mai 2017

Au musée automobile de Reims

Alba 1919 : arrière "cul de poule"


ROSENGART 1938 LR4 coupé

ROSENGART 1936 coach "Sucing"

PEUGEOT 1936 301D : arrière fuyant appelé "queue de castor"

AMILCAR 1923 : système de graissage par barbotage

HOTCHKISS 1937 : capot à double rangées d'ouïes

SIMA-VIOLET 1925 : cycle-car

CHAIGNEAU-BRASIER 1927 : armature de bois recouvert de moleskine inventée par Weymann pour la rendre plus légère et  plus silencieuse

RENAULT NN2 : pavillon aux angles arrondis

LA LICORNE 415 1938 : fourgonnette dite boulangère, louée à la journée pour les livraisons dans la région parisienne.

DELAGE D6 11 1933 : limousine de voyage

LA LICORNE 1930 : berline

cric : 1930

LA LICORNE 1913 : coupé docteur (pour ne pas quitter son chapeau haut-de-forme)

Kart KALI

Tandem DERNY side-car

CITROÊN traction 11B : nommé traction car le moteur entrainait les roues avant , au contraire d'une propulsion.


Spirit of ecstasy (statuette Rolls Royce)

À nouveau l'Alba 1919 : phares à acétylène

mardi 2 mai 2017

Le nouveau vocabulaire des jeux vidéos

Cette liste de termes fait la part belle à l’univers du jeu vidéo, en proposant des termes selon les différents niveaux de pratique et de maîtrise des joueurs. On parlera, selon les cas, de pratique occasionnelle ou intensive pour casual gaming ou hardcore gaming ; les hard core gamers vont maintenant pouvoir se présenter comme des hyperjoueurs ou hyperjoueuses, et ceux qui préfèrent jouer au soldat ou au tueur à gages vont tirer en vue objective (third person shooter) ou subjective (first person shooter) selon qu’ils voient ou non à l’écran le personnage qu’ils contrôlent. Au lieu de casual game ils pourront parler de jeu grand public, et pour les MMOG (massively multiplayer online game),de jeu en ligne multijoueur de masse. France Terme

Ces termes viennent s'ajouter à d'autres termes de l'audiovisuel, précédemment définis par la Commission d'enrichissement de la langue française : capture de jeu, capture de mouvement, concepteur de jeu, fréquence d'images, avatar. Autant d'exemples qui montrent que la langue française offre aux "locuteurs actifs" des termes clairs et compréhensibles pour rester en phase avec ces réalités nouvelles... La Commission d'enrichissement de la langue française (dont les travaux sont coordonnés par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France) a pour tâche de proposer des termes français clairs, et des définitions précises, destinés la plupart du temps à remplacer les anglicismes de plus en plus présents dans notre langue courante. Elle publie chaque année environ 250 termes et définitions au Journal officiel, qui sont accessibles à tous sur le site FranceTerme. Agence française pour le Jeu Vidéo

Une parfaite manière de nous rappeler que le français, riche de ses synonymes, est une langue moderne (notamment la 4e langue sur Internet, par le nombre d'utilisateurs francophones) et qu'elle peut tout aussi bien que l'anglais s'employer sur petit écran. L'Académie française pèse décidément dans le game ! Le Figaro

L’idée de trouver des équivalences en français n’est pas elle-même dénuée d’intérêt, mais pour un monde ou l'anglais domine, les chances sont minces pour que l'on utilise un jour tous ces termes. En attendant on vous renvoie à notre lexique des FPS qui lui contient les vrais termes avec des explications en plus ! Pix Gecks

Au Québec, l’Office québécois de la langue française (OQLF) propose déjà des traductions pour 14 des 20 termes adoptés par la CELF. « On essaie de repérer rapidement les nouvelles réalités ou les nouveaux mots qui commencent à être utilisés », explique Jean-Pierre Le Blanc, responsable des relations avec les médias à l’OQLF. Il ajoute que cette rapidité joue souvent pour beaucoup dans l’adoption ou non d’un nouveau terme. Le milieu des nouvelles technologies et des jeux vidéo présente un défi particulier pour la langue française en raison de son développement rapide et de la naissance de plusieurs termes en anglais. Quand les traductions officielles comme celles de l’OQLF ou de la CELF ne parviennent pas à suivre le rythme ou à bien refléter la réalité, certains choisissent d’y aller de leurs propres traductions. Radio Canada

Après l'« hameçonnage » pour « phishing » ou encore le « pourriel » pour désigner le « spam », la Commission générale de terminologie et de néologie s'attaque cette fois au jargon du jeu vidéo... et ça fait mal ! 01.net

Les nouveaux termes sont insérés progressivement dans le mégadictionnaire de la langue française.